Utilisé dès la fin des années 70, le terme « hip hop » désigne les genres issus de la rencontre entre les musiques afro-américaines et les sound systems jamaïcains.

La pratique jamaïcaine du mix et du rap fut introduite dans le Bronx par Kool Herc et ses compatriotes dans les 70s. Le hip-hop prit son essor au fil de la décennie, lorsque les premiers DJ new-yorkais les adaptèrent à la culture locale, développant leurs propres styles musicaux et vocaux #.

Originellement les DJ hip-hop créèrent les breakbeats en répétant à l'infini la section exclusivement percussive d'un morceau diffusé #. C'était sur ces rythmiques libérées des contraintes du format de la chanson, que les MC scandèrent leurs textes et interpelèrent le public, inspirés par la tradition jamaïquaine du toasting. Une des caractéristiques fondamentales du hip-hop fut la réutilisation de productions antérieures de black music (soul, funk, disco) pour les faire parler d'une voix nouvelle et en régénérer le sens #.

Libérés de la construction d'une rythmique continue par l'évolution des technologies (beatbox, sampler) #, les DJ suivirent la direction de la musique populaire montrée par l'expérimental allemand (collages sonores électroniques, méthodes de composition et d'enregistrement) # pour développer les grooves de ce nouveau funk urbain #.

La méthode de composition du hip-hop impliqua alors la mise en relation d'échantillons au sein d'un agencement musical. Ce fut cet aspect musical qui était le plus original de par la mise en avant d'une forme de créativité fondée sur l'appropriation de matériaux déjà existants ; comme toutes musiques électroniques, par essence des musiques samplées #. De ce fait, la démarche post-moderniste du hip-hop old school alla encore plus loin que la porosité habituelle du rock, car elle provoqua la rencontre d'éléments musicaux qui dans les faits ne se rencontraient pas tels quels.

Quelques styles associés : break music, electro funk, rap music, latin freestyle, ...